Escalade

Qu’est-ce que c’est?

L’escalade est une spécialisation de l’alpinisme consistant à gravir des parois rocheuses ne nécessitant pas l’utilisation de techniques de progression alpines pour accéder au pied de la voie. C’est incontestablement la discipline qui rencontre le plus grand succès actuellement.

Contrairement à l’alpinisme, où l’évolution en terrain montagnard reste encore parfois très aléatoire, ici, nous sommes dans une activité extrêmement sécurisée. Cette discipline est tout à fait praticable en Belgique où nous avons la chance, trop méconnue, d’avoir parmi les plus beaux sites du monde. Le site de Freyr est connu des grimpeurs du monde entier. Et certains viennent régulièrement de l’autre côté de la planète pour y gravir des voies mythiques.

En salle ou en falaise?

Si initialement l’escalade ne se pratiquait qu’en rocher, dans les années ’80 les premières salles d’escalade firent leur apparition et la Belgique fut l’un des tout premiers pays à en créer. Les salles ont véritablement déclenché le « boum » que connaît actuellement l’escalade. Le caractère sécurisé, ludique et décontracté des salles séduit beaucoup de nouveaux pratiquants. Le nombre de grimpeurs en salle est énorme par rapport à ceux qui grimpent en falaise. En 2012, on dénombrait pas moins de 30.000 grimpeurs en salle en Belgique, contre environ 3000 en rocher.

On distingue donc:

  • l’escalade en salle, dite sur structure artificielle d’escalade (SAE)
  • les falaises, dites sites naturels d’escalade (SNE)

Avec l’apparition des salles, et la possibilité de s’entraîner de manière plus structurée, le niveau d’escalade des grimpeurs s’est considérablement amélioré. Si bien que les parois considérées comme les plus difficiles dans les années ’60 sont aujourd’hui escaladées par des grimpeurs s’adonnant seulement depuis 3 ou 4 ans assidûment à l’escalade. Cela est principalement dû à deux éléments : la qualité du nouveau matériel permettant de se lancer dans des voies de difficultés élevées et la qualité de l’encadrement par des moniteurs et des entraîneurs de plus en plus compétents présentant une réelle professionnalisation de la discipline.

Les compétitions d’escalade se font uniquement sur sur structure artificielle d’escalade (SAE) et depuis 2018, le CAB Liège soutient une équipe de jeunes grimpeurs Liégeois.

La diversité des pratiques en falaise

L’escalade, comme l’alpinisme, se décline sous plusieurs formes.

Nous avons d’abord l’escalade sportive qui consiste à grimper sur des rochers pré-équipés de système d’ancrages solides permettant au grimpeur de s’y assurer de façon très sécurisée. Cette forme d’escalade mise dès lors sur la recherche du franchissement de voies de difficulté extrême nécessitant un entraînement spécifique très poussé. C’est ce qui s’apparente le plus à l’escalade sur structure artificielle.

Ensuite, vient l’escalade sur falaise non équipée où le principe consiste à gravir une voie en plaçant soi-même les ancrages de sécurité qui seront totalement récupérés par après afin de laisser le rocher intact après le passage des grimpeurs. Style plus puriste, cette forme d’escalade ne permet pas de monter dans des niveaux de difficulté aussi importants que l’escalade sportive. Cette escalade s’appelle l’escalade en terrain d’aventure ou l’escalade traditionnelle, en abrégé trad.

Parfois, sur ce type de parois, lors de passages plus compliqués, le grimpeur utilisera du matériel spécifique afin de l’aider dans son ascension (étriers, crochets,…) l’emmenant dans le domaine de l’escalade artificielle, par opposition à l’escalade libre qui veut que le grimpeur n’utilise que ses pieds et ses mains directement sur le rocher pour grimper.

On le voit, les formes d’escalade sont multiples et il est important de bien savoir de quelle escalade on parle lorsqu’on évoque tel ou tel projet d’ascension.

Les falaises dans notre Province

En Province de Liège, il existe énormément de massifs d’escalade, essentiellement situés en vallée de l’Ourthe et en vallée mosane. Ils sont nombreux, bien que généralement moins importants en taille que ceux situés dans la Province de Namur. Nous avons cependant un potentiel énorme dans notre Province qu’il nous faut continuer à préserver. L’enjeu majeur du Club Alpin Belge, par rapport à ces massifs rocheux, est de convaincre à la fois ses grimpeurs et les instances officielles de préservation de l’environnement de l’importance capitale du respect de ces massifs par les grimpeurs eux-mêmes.

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